Nombre d’entre nous sont en recherche de ce binôme qui partagera notre existence. Celui ou celle qui saura nous faire vibrer, gagner notre confiance et mériter dès lors cette place privilégiée dans notre vie. Celui ou celle qui nous apportera notre part de bonheur. Celui ou celle qui viendra combler un espace, un manque peut-être.
Passés les premiers instants enflammés, nous savons pourtant que maintenir le lien avec l’autre ne sera pas nécessairement chose simple. Dans une société du « tout, tout de suite », nous avons tendance à projeter rapidement sur l’autre nos attentes et nos besoins. Je voudrais que l’autre m’aime, me soit fidèle, m’écoute, me comprenne, m’aide…
Nous grandissons dans un univers bercé d’histoires où le prince devine sans qu’elle ait besoin de le dire les moindres attentes de sa princesse. Nous connaissons la suite de l’histoire… il accourt, la sauve et l’embrasse. Très chevaleresque n’est-ce pas ? Sauf que dans la réalité, les femmes souhaitent de moins en moins être secourues, et les hommes sont des êtres humains à part entière, ils ne lisent pas dans notre esprit. Zut, dommage ! Ou pas ?
Mais finalement, cet autre que nous rencontrons et avec qui nous partageons une relation se doit-il de répondre à nos besoins, à un vide que nous ressentirions sans lui ? Est-il responsable de notre bonheur et de notre malheur ?
Tant de questions et si peu de réponses… Une source probable à toutes ces questions réside sans doute ici : comment définissons-nous le lien à l’autre dans la relation de couple ? Est-ce un espace de partage avec l’autre ou un espace de régulation ? Si tu es avec moi, tu vas devoir répondre à toute une série de règles plus ou moins explicites. C’est assez fou quand on y pense, tout ce que nous impose le fait d’être en couple. Au point où certains fuient cet état ou aménagent les règles à leur façon.
Nous grandissons dans un univers qui conditionne notre vision du couple, de la famille, de l’amour… qui prétend détenir les réponses à ce que nous souhaiterions. En gros, nous sommes invités à faire ce que la société nous dicte à travers religion, histoire, légalités… et à aimer ça !
Nous arrivons sur le marché de la séduction déterminés par notre éducation, nos mœurs, notre culture… Or, nous ne sommes pas sans savoir que tout cela change aux quatre coins du monde ! Dès lors, existe-t-il une bonne manière d’aimer et d’être aimé ? Répondons-nous à une norme instaurée pour des raisons sociétales ?
Avez-vous déjà pensé à l’implication dans nos sociétés modernes si nous avions, par exemple, la possibilité légalement de construire notre vie avec plusieurs partenaires ? Y aurait-il plus de personnes célibataires ou moins ? Qu’en serait-il des biens en cas de décès ? Et les enfants ? Imaginons les configurations de domicile, les déclarations d’impôts, les fêtes de famille… Je m’écarte… Mais voici peut-être l’intérêt à nous pousser dans un modèle acceptable et gérable. Ce besoin accru de mettre les gens dans des cases, et quelles cases !
Robert Frost a écrit : « Deux routes s’offraient à moi, et là j’ai suivi celle où l’on n’allait pas, et j’ai compris toute la différence. » C’est cette différence qui nous intéresse ! Pas dans l’absolu, évidemment. L’objectif n’est pas d’aller à contre-sens juste par esprit de contradiction, mais de construire notre propre voie, notre propre sens avec l’autre pour soi !
Il y a bien un péril dans la conformité, c’est de se perdre, de se lisser. Pourtant, j’ai la croyance qu’il n’y a rien de plus beau que de s’offrir à l’autre dans son unicité. Cette personne unique que je suis, tu ne la trouveras nulle part ailleurs, accepte-la telle qu’elle est, chemine avec elle pendant un bout de chemin ou jusqu’à destination, et surtout profite du voyage ! A travers l’acceptation de mon unicité, je pourrais accepter et embrasser l’unicité de l’autre et ouvrir ma vision du monde.
Loin de la possession, du territoire, des interdictions, nous pouvons ouvrir les possibles à l’autre pour révéler son potentiel à travers la relation, car l’autre ne m’appartient pas, il n’est pas ma chose. C’est à travers ce que l’autre me renvoie, miroir de mon unicité et à travers nos différences que je me rapproche de ce que je suis.
A travers cet article, je vous invite à un temps d’arrêt pour réfléchir sur vos aspirations profondes afin d’être « juste » avec vous-même pour ensuite être « juste » avec l’autre. Evidemment, ce n’est pas si simple de sonder ce que nous voulons réellement et encore moins si cela implique de nager à contre-courant. Et pourtant, j’aime à croire que cela en vaut la peine ! Pas vous ?
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Laurence Moniotte
Life & Trainer Coach